Auteur photographe à Caen (14), je me prénomme Moran. Mor, cela signifie la mer en breton (El mar pour nos amis espagnols !). Je suis natif de Lannion dans les Côtes d’Armor (22) où j’ai passé toute mon enfance. Mon saint patron était un chef de clan venu d’Irlande, évèque de Rennes au VIIIème siècle, éponyme de Sainte-Marine. Mon père était ingénieur. Je suis né sous Giscard, peu de temps après son arrivée à l’Élysée (Les plus jeunes pourront ressortir leurs livres d’Histoire !).
Mosco, comme indiqué précédemment, c’est le petit nom que m’a donné le correcteur d’orthographe la première fois que j’ai voulu signer un sms sous Android. Sur le coup, j’ai souri en pensant à la série télévisée « Shérif, fais-moi peur » (Il est content Rosco Mosco !). C’est resté ensuite une blague avec ma compagne. Et puis, le jour venu, c’est le nom que j’ai choisi quand j’ai voulu me lancer dans la photographie et devenir Auteur Photographe sur Caen. Pseudo choisi également, en guise de clin d’œil au célèbre Oeil de Moscou.
Enfant, j’escaladais les arbres, je construisais des cabanes avec les copains ou des châteaux de sable sur la plage avec mes frères et sœur. Je sautais de rocher en rocher, à Trébeurden, l’Île grande, Perros-Guirec ou Trégastel. Le granit rose, c’est beau au soleil couchant. Avec ses reflets rouges et ses formes multiples, on peut se prêter à rêver qu’on vit sur Mars !
Élevé dans une famille catholique, je me suis éloigné de la religion à l’âge adulte mais j’ai gardé le goût des vieilles églises, des cimetières oubliés, des calvaires à la croisée des chemins, des chapelles perdues dans la campagne et sûrement un certain sens du sacré.
Il faut dire que mon grand père, le peintre Yves Floc’h, en aura peint des chapelles, des églises, des calvaires… et toute sorte de paysages aussi ! (principalement bretons mais pas uniquement). Alors, j’ai passé mon enfance entouré de ces toiles qui tapissaient les murs de la maison familiale à Lannion ou chez mes grands-parents au numéro 2 de la rue du Bignon à Dinan (22), jolie petite ville médiévale. Mon grand père avait du talent et une bonne mémoire et il savait bien retranscrire dans ses tableaux une ambiance, des teintes, la lumière du soir…
J’ai découvert dans le même temps la photographie en feuilletant des albums de famille, des livres d’Art et en participant aux fameuses séances de diapositives que ne manquait pas d’organiser mon grand père -parti trop tôt hélas d’un accident de la route alors que j’avais tout juste 16 ans- au retour de ses voyages, en France ou à l’étranger.
J’entendais parler souvent des Villard, Jean-Marie d’abord, peintre paysagiste inspiré par la région de Douarnenez (29), le grand père de ma grand-mère, dont je pouvais admirer les toiles sur les murs du Bignon.
Son frère, Joseph qui créa le fameux atelier de photographie Villard dont la collection de cartes postales fera le tour du monde (une collection exceptionnelle de plus de 100 000 plaques dont la plus grande partie est conservée au Musée de Bretagne à Rennes). Son fils Joseph-Marie et son petit fils marcheront à leur tour sur ses traces.
Abel, le fils de Jean Marie, peintre également, ami et élève de Désiré-Lucas. Ainsi que son fils, Robert-Paulo qui poursuivit sur la même voie et fut le maître d’œuvre notamment de la décoration de la célèbre Salle des Fêtes de Douarnenez.
René, le frère d’Abel, qui était professeur d’anglais, journaliste et écrivain, ami de Max Jacob.
Et ma grand mère, Marguerite , bien sûr! (que nous appelions Mamig comme cela se pratique couramment en Bretagne, partie dans sa 106ème année !). Fille de René, elle rentrera aux Beaux-arts de Rennes où elle rencontrera mon grand-père Yves Floc’h pour la première fois. Les deux jeunes gens feront d’avantage connaissance au Bleun Brug de Pleyben en 1935 avant de se marier.
Tout cela pour dire que je suis issu d’une grande lignée d’artistes et il n’y a aucun hasard si je me suis trouvé attiré à mon tour par la photographie. Aucun mérite non plus.
Fasciné par la lumière, émerveillé par la photo, je découvrais également adolescent le cinéma, en couleur ou en noir et blanc, transporté dans l’univers de Melville, Hitchcock, Sergio Leone et j’en passe…
Je fis à cette époque mes premiers voyages à l’étranger, à Londres d’abord avec l’école, en Suisse avec mes parents puis en Écosse avec les scouts (une bonne école !), où je découvrais des grands espaces dignes des plus beaux westerns !
Après le Lycée, je suis allé étudier à Rennes (35) pendant trois ans où à défaut de grandes études, j’ai beaucoup arpenté la ville, ses parcs la nuit, ses toits parfois, et ses bars souvent notamment dans la fameuse « Rue de la soif » qui avait encore fière allure à cette époque !
Un des évènements qui m’aura le plus marqué durant ces années, c’est l’incendie du Parlement de Bretagne. J’avais assisté à l’affrontement des marins pécheurs avec les forces de l’ordre durant la journée, sur la place du même nom. On se serait cru à Beyrouth ! Je me suis imaginé ce jour là reporter de guerre et j’ai été particulièrement triste en apprenant la destruction du Parlement le lendemain au réveil…
Je découvrais à Rennes mes premières « expos photos ». C’était l’époque où je revendiquais mes origines bretonnes. Un drapeau breton flottait au-dessus de mon lit. Je portais un caban, la clope au bec. J’écoutais du Tri Yann ou du Miossec (que j’écoute toujours !). Je trainais mes guêtres aux vacances de Pâques à Cléguérec et son festival « En Arwen » (Le Woodstock breton ! ) et pendant l’été, à Douarnenez ou Brest (29), avec leurs célèbres fêtes maritimes…
Je me passionnais durant ces années pour les phares bretons (et le far breton aussi mais c’est une autre affaire !), acculés par la tempête, magnifiés par Philip Plisson ou Jean Guichard.
J’étais jeune, j’étais beau (du moins, je le croyais ! 😀 ), insouciant, rêvant de voyages et d’aventures ! Je poursuivais mes voyages au Portugal d’abord puis en République tchèque et Slovaquie avec des copains. J’emportais à chaque fois avec moi un appareil photo compact, parfois jetable ou juste désuet, pour ne rapporter que quelques clichés sans grand intérêt, juste bons à se remémorer comme l’amitié est belle. Je rentrais néanmoins à chaque fois la tête remplie de cartes postales indélébiles.
Le boulot m’a finalement conduit à quitter la Bretagne, d’abord à Paris pour quelques mois, puis le Périgord pendant un an (une région magnifique !), l’Eure et Loir, la Seine Maritime et enfin Caen où j’ai atterri au milieu des années 2000.
J’ai poursuivi durant ces années mes voyages en Europe (Belgique, Hollande, Roumanie, Croatie, Slovénie, Irlande, Espagne, Italie, Autriche, Hongrie….) ou ailleurs : Sénégal, Maroc, Égypte, Turquie, Cuba, Vietnam, Thaïlande, Argentine, Guyane… Je rentrais à chaque fois nostalgique, heureux d’avoir découvert de nouvelles cultures, la tête et le cœur remplis de magnifiques panoramiques. Puis, je feuilletais, ci et là, un livre sur Robert Doisneau ou Cartier-Bresson. Un album de Reza.
Et puis, j’ai trouvé mon équilibre à Caen. Je m’y suis fait des amis, j’y ai rencontré ma compagne et j’y ai fondé une famille ! La ville me plaît. Elle n’est ni trop grande, ni trop petite (A taille humaine, je dirais !), pas loin de la mer et de son air iodé; et on est vite rendu à la campagne en vélo par la voie verte, dans un sens ou dans l’autre. On y trouve deux cinémas d’Art et essai, un beau complexe en centre ville (Pathé-Gaumont). Sans parler des expos photos régulières en différents points de la ville et de certains évènements incontournables dans la région comme le Prix Bayeux des correspondants de guerre !
J’ai fait quelques courts métrages « artisanaux » entre 2005 et 2008, puis j’ai décidé par la suite de me pencher sérieusement sur la photographie. Après avoir admiré le travail des autres, je voulais apporter ma touche personnelle. J’ai appris d’abord les règles puis j’ai acheté à la fin de l’année 2016 mon premier reflex, un Nikon D7100 qui m’accompagne toujours. J’ai rejoint alors la grande famille des photographes de Caen ou d’ailleurs. J’ai ouvert l’Oeil, comme on dit ! L’Oeil de Mosco, Auteur photographe sur Caen, in Normandy !
J’aime voir le monde en noir et blanc. Rechercher les lignes, dompter la lumière, jouer avec les contrastes.
Je m’intéresse à la photographie d’architecture. J’aime aussi la photo de rue (Street photography comme disent nos voisins anglais !) et l’urbex, l’exploration urbaine. Quelle joie d’errer dans un vieux cimetière abandonné ou dans une usine désaffectée ! J’ai plaisir également à me promener seul au bord de la mer ou à la campagne armé de mon boîtier pour saisir, au petit matin ou au soleil couchant, une ambiance, un instant, une lumière… même si rattrapé par mes obligations familiales, je me prête trop rarement à l’exercice ! 😉
Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire cette page de présentation. N’hésitez pas à aller visiter mon portfolio, à découvrir mes différentes séries ou à faire un saut dans la boutique ou le blog.